Rendez-vous au “base camp” sur la calle Illampu, au-dessus du vendeur de poulets. Il y a un Suisse, installé à La Paz depuis toujours, qui loue du matos en tout genre pour la montagne. Cette échoppe, un véritable bazar de matériel de trekking, ascension, bivouac, que seuls les initiés connaissent, témoigne de la culture du trek et de la grande aventure portée par la Cordillère Royale.
Nous prenons la route aux côtés des muletiers, avec qui nous mènerons notre caravane de mules pour une traversée des Andes. Nous partons en quête de grands espaces, en quête de rencontre, de découverte et de soi. Nous osons nous exposer à l'inattendu.
Les anciens de Terra ont fait pendant dix ans la « Transcordillère » de Sorata au Huyana Potosi, c’est-à-dire la longitudinale de la Cordillère Royale. Elle offre une imposante collection de cols à plus de 5 000 mètres d’altitude, avec des passages fréquents du versant Yungas (humide, pentu, végétal) au versant Altiplano (sec, peu pentu, minéral). Un trek exigeant, de performance, qu’on a envie d'appeler le « trek à Papa ».
Alors aujourd’hui, nous évoluons, nous faisons la traversée des Andes avec une courbe de dénivelés simple et un seul passage de col. La Cordillère Royale, c’est d’abord un territoire, « des peuples et des montagnes » et, mieux qu’une suite d’exploits sportifs, nous vous racontons l’histoire de ce massif.
Guidés par notre caravane de mules, fidèles compagnons de route et ancien mode de transport des Aymaras et Incas qui partaient troquer leur viande de lama séchée et leurs pommes de terre déshydratées pour des fruits et des produits d’Amazonie, nous marchons sur les hauts plateaux, au pied des glaciers enneigés de la Cordillère Royale. Nous défions un sommet de 6 000 mètres d’altitude, le Huayna Potosi, avec la réelle sensation d’être à la croisée des mondes : la chaîne des Andes qui s’étend à perte de vue à l’ouest, la ville illuminée de La Paz au sud et avec par temps clair le sommet du Sajama en toile de fond, et les prémices de l’Amazonie au nord. Nous descendons vers la végétation luxuriante des Yungas. La température remonte, l’air y est humide et les paysages verts.
En chemin, nous nous arrêterons un peu pour partager la vie andine avec l’ambition de ressentir et de comprendre ce territoire si unique au monde, carrefour des mondes aymara, quechua et espagnol. Nous serons accueillis chez nos guides, nos muletiers, nos compagnons de route. Nous rencontrerons les pêcheurs de la partie mineure du lac Titicaca, qui ont su faire de leur environnement une richesse en fabriquant des bateaux en Totora, roseaux des bords du lac. Nous apprendrons à cultiver les champs de l'Altiplano et à vivre à plus de 4 000 mètres d’altitude. Jaime et son fils Denys, natifs de la Cordillère, sont experts de la pêche à mains nues dans les ruisseaux gelés et de la technique de déshydratation des pommes de terre.
L’histoire du massif nous sera racontée par nos guides : une région, un guide. A chaque endroit, un local de l’étape nous accompagnera.
En route, nous échangerons, partagerons et, comme un rituel méditatif, nous redécouvrirons ce qui nous entoure. En marchant, nous nous surprendrons à rêver, à nous réinventer, comme portés par la magie de l’Altiplano. Nous manquerons peut-être un peu de sommeil, mais de rien d’autre. Nous nous essayerons à une vie plus simple et plus sobre, centrée sur la Terre, et sur le besoin de repenser notre environnement et notre quotidien.
Jour 1: Aéroport El Alto - La Paz
Jour 2: La Paz
Jour 3: La Paz
Jour 4: La Paz - Quewaya
Jour 5: Quewaya - Cojata
Jour 6: Cojata - Penas
Jour 7: Penas - Villa Andino
Jour 8: Villa Andino - Tuni
Jour 9: Tuni
Jour 10: Tuni - Campo Canal
Jour 11: Campo Canal - Refuge Huayna Potosi
Jour 12: Refuge Huayna Potosi - Refuge Camp des Roches
Jour 13: Refuge Camp des Roches - Refuge Huayna Potosi
Jour 14: Refuge Huayna Potosi - Chucura
Jour 15: Chucura - San Francisco
Jour 16: San Francisco - Chairo - Coroico
Jour 17: Coroico - Chulumani
Jour 18: Chulumani - La Paz
Jour 19: La Paz - Aéroport El Alto
Nous débarquons à La Paz par El Alto, de quoi prendre un bain de foule et de dépaysement immédiat ! Nous sautons dans un taxi pour traverser ce marché géant et nous nous arrêtons à la première station de téléphérique.
Nous prenons de la hauteur, pour nous rendre compte de ce à quoi ressemble La Paz, pour de vrai, cette ville étendue dans une sorte d'immense cratère. Des petites “casas” colorées à perte de vue, des marchés dans tous les sens... les cabines volent au-dessus de cette ambiance chaotique, pleine de vie, avec comme toile de fond les sommets enneigés du Huayna Potosi et Illimani (glaciers emblématiques de Bolivie de plus de 6000m d'altitude).
Nous nous arrêtons à Sopocachi, à deux pas du centre agité. Nous, on adore se balader dans les rues tranquilles de ce petit quartier bobo de La Paz. On y déniche des petites échoppes, des petits bars qui valent la peine de s'y arrêter. Nous prendrons un maté de coca au marché de Sopocachi, la boisson sacrée et traditionnelle, le remède contre le mal d’altitude. Et la yapa, c’est-à-dire le petit plus offert par la vendeuse, parce qu’on “yapa” toujours un bon client ici.
Vous passez la nuit à la Casa del Monticulo.
Nous partons pour une journée d'exploration de La Paz. Nous arpentons les rues de Sopocachi, en direction du centre, avec une petite pause “jus de fruits frais” au mercado Sopocachi et “salteña” en chemin. La salteña est l'en-cas de 11h des Boliviens, c'est un petit chausson fourré au poulet ou bœuf dans son jus. Le challenge : la manger, sans couverts, sans se tacher...
Ville métissée et contrastée, La Paz est le parfait échantillon d'un pays tout entier. Du quartier des marchés, bariolé de couleurs et rempli d'odeurs, on traverse quelques rues pour se retrouver au cœur du quartier historique, devenu centre d'affaires. Deux mondes qui coexistent à 200 mètres de distance et dont le seul point commun est le chaos permanent et bruyant qui les caractérise.
Nous prenons un mate de coca, ou des feuilles à mâcher sur la Sagarnaga. Nous traversons le Mercado de Las Brujas, où nous achetons une miniature pour faire plaisir à l’Ekeko, dieu bienveillant de l’abondance. La tradition veut que l’on projette tous ses espoirs dans l’achat de l’objet convoité en miniature, qui sera ensuite ritualisé.
Dans le quartier historique, nous empruntons la calle Jaen, une des dernières rues coloniales de la ville, avec ses pavés et ses maisons de couleurs. Nous prenons le temps de pousser toutes les portes pour y découvrir de petites cours intérieures, des galeries, le musée des instruments de musique, et nous rencontrons Rosario. Elle nous parle de culture, de mode vestimentaire, de traditions, et nous invite à essayer ses nombreux jupons de cholitas (7 superposés paraît-il), en nous en livrant tous les secrets.
On déjeune à une des tables communes du marché, au milieu des Paceños. Le choix de plats y est riche, et les odeurs de viande grillée à la sauce à l’Aji se mélangent à celles des fritures et autres soupes épicées.
On rejoint El Alto en téléphérique, on survole des maisons à perte de vue, on s'immisce au-dessus des cours intérieures, des terrasses où sèchent les vêtements traditionnels, les costumes de danse... A flanc de falaise, sont perchés les chamans qui dirigent les cérémonies d’offrandes à la Pachamama. On s'aventure chez l'un d'eux pour se faire lire les feuilles de coca ?
Nous redescendons par le cimetière général. Loin d’être effrayant ou triste, ce cimetière unique est animé, coloré par de grandes fresques murales et décoré par les familles des défunts. Ici, la mort est fêtée : on chante, on danse et on fait des offrandes pour honorer les proches disparus. Cette visite nous permet de mieux comprendre la culture bolivienne vis-à-vis de ses morts. Nous passons ensuite par la Calle de Los Andes, rue des costumiers de carnaval, des boutiques et des couturiers. On pourrait regarder pendant des heures le travail minutieux des fabricants de masques de la Diablada. Plus bas, en direction du marché, on trouve des chapeaux sur mesure, des bijoux en tous genres et des jupons de cholitas.
On saute dans un collectivo pour retourner vers Sopocachi.
Pour le dîner, nous vous fournirons une liste de suggestions de restaurants, de tous styles. En Bolivie, on a la chance d’avoir des aliments variés et de qualité, on y mange bien. C’est simple, ici confluent les produits de l’Amazonie, des Yungas (fruits et légumes tropicaux), les produits de l’Altiplano (papa, quinoa, lama), la viande du Beni, et les produits du lac Titicaca. Le repas peut s’accompagner d’un bon vin local de Tarija avec un cépage d’altitude.
Vous passez la nuit à la Casa del Monticulo.
Nous partons avec notre guide, sautons dans un transport public local (micro, mini-bus, truffi ou taxi) et nous laissons guider jusqu’au quartier d'Ovejuyo, à l’entrée de la ville de La Paz. Nous nous trouvons au début d’une crête séparant La Paz et la Vallée de l’Illimani, une montagne sacrée haute de 6 439 mètres. Un terrain de jeu parfait pour préparer nos poumons à l’altitude.
Nous commençons notre marche à 3 850 mètres d’altitude, en longeant la crête séparant les deux vallées. Très vite, se dessine de l’autre côté de la Vallée de l’Illimani, la géographie tentaculaire de la capitale bolivienne. Au milieu de notre chemin, nous croisons une « apacheta », un monument sacré préhispanique dédié à la « Pachamama », la Terre Mère, et aux dieux habitant les montagnes. Nous pouvons également observer la fantastique « Valle de las Animas », la vallée des âmes.
Après avoir atteint le point culminant de notre journée (4220m), nous redescendons en direction de la « Muela del Diablo » (3850m), une énorme formation rocheuse de près de 300 mètres dont la forme ressemble étrangement à celle d’une molaire humaine.
Temps de marche : 4h. Dénivelé : +350m / -350m. Altitude : 3 850m.
Pour commencer nos préparatifs de trek. Besoin de matériel ? Rendez-vous au base camp dans le centre, une véritable caverne d’Ali Baba, il y en a pour tous les besoins et tous les styles (surtout rétro !).
Le soir, nous dînons d’un bon plat de pâtes à la maison, en revoyant l’itinéraire avant une bonne nuit de sommeil.
Vous passez la nuit à la Casa del Monticulo.
Matériel : prêt. Acclimatation : en cours. Soif d’aventure : au maximum !
Nous quittons La Paz, son chaos, son marché géant, pour nous rendre sur les bords de la partie mineure du lac Titicaca, point de départ de notre épopée andine.
Nous sommes accueillis par Maria et Roberto, nos guides pour la journée, avec qui nous nous nous initions à la pêche traditionnelle sur le lac Titicaca. La truite du lac à la sauce llajwa est un délice.
Vous logez dans une petite auberge tenue par la communauté.
Nous commençons notre aventure avec le lac Titicaca comme terrain de jeu. C’est une belle première étape pour parfaire notre acclimatation, à l’air doux du lac.
Nous naviguons de l’île Pariti, à l’île Suriki, où nos guides de la journée sont les artisans fabricants de bateaux.
Nous finissons notre journée avec un coucher de soleil comme on en croise rarement, sur la presqu'île de Cojata, où nous passerons la nuit, accueillis par une famille du village.
Temps de marche : 3h. Dénivelé : +300m / -300m. Altitude : 3800m.
Bateau Huatajata - Parati - Suriki - Huatajata 1d
Nous rencontrons aujourd’hui nos compagnons de route, mules et muletiers, avec qui nous allons partager notre traversée. Le métier de muletier est difficile, minutieux. Les sentiers sont étroits et glissants, les charges peuvent être lourdes et déstabilisantes pour les mules.
Nous quittons le lac, pour une autre ambiance, les hauts plateaux aux paysages de pampa, où nous sommes entourés de champs de plantations de quinoa et de pommes de terre. La vue se dégage pour laisser s’imposer la chaîne de la Cordillère Royale.
Temps de marche : 6-7h. Dénivelé : +700m / -550m. Altitude : 3990m.
Vous passez la nuit dans un refuge communautaire du village de Peñas.
Nous vivons au rythme de l’Altiplano, à travers champs, sur les étendues des hauts plateaux. Une routine s’installe. On procède chaque jour au chargement et déchargement méthodiques des mules, à l’échange de vivres et d’expériences avec nos hôtes qui deviennent nos guides le temps d’une journée ou d’une soirée.
Nous rencontrons une famille avec qui nous apprenons la fabrication des matelas en paille, et passons la nuit chez un éleveur de lamas. La communication n’est pas facile, on parle souvent l’Aymara dans ces régions, mais l’envie d’échanger et de partager se ressent. Avec un peu d’humour, on crée des moments uniques !
Temps de marche : 4-5h. Dénivelé : +300m / -100m. Altitude : 4200m.
Dernière journée de pampa, avant d’entrer en Cordillère Royale. La végétation se fait de plus en plus rare et sèche, les sommets et glaciers se dessinent, avec à l’ouest les ailes de condor du massif du Condoriri (5648m), et à l’est l’imposant Huayna Potosi (6088m).
Nous rejoignons le village de Tuni, où Jaime et Marisol nous reçoivent chez eux, dans ce hameau à 4 400 mètres d’altitude, habité par une dizaine de familles.
La pause mate de coca à notre arrivée, la boisson sacrée et traditionnelle très bonne contre le mal d’altitude, est toujours un moment privilégié. Nous nous posons, fatigués, les jambes lourdes, avec une boisson chaude dans les mains. Nous revivons les images et les rencontres de la journée et nous nous familiarisons avec notre nouvel environnement de la soirée. L’excitation de ce qui nous attend le lendemain monte, même si avant ça, nous rêvons de notre sac de couchage et d’une bonne bouillotte.
Temps de marche : 5h. Dénivelé : +350m / - 250m. Altitude : 4400m.
Nous décidons du rythme de nos journées, et nous prenons le temps d'échanger, de nous laisser surprendre par l'inattendu, par les rencontres et par ce que l'on va en apprendre.
Nous passons la journée au sein de la communauté de Tuni, qui nous partage ses traditions ancestrales aymaras, peuple des hauts plateaux. Pas de mise en scène, de déguisements, la famille Quispe nous ouvre ses portes et nous laisse vivre quelques jours avec elle, en toute simplicité.
Nous nous proposons comme commis de cuisine avec Denys et Marisol. La spécialité ici est la Huatia, cuisine au four creusé dans la terre. Un des aliments phares est le chuño, une pomme de terre déshydratée. Sur l’Altiplano, les sols et le climat ne permettent à certaines communautés de pratiquer qu’une récolte de pommes de terre par an. Comme méthode de conservation, les Andins mettent en place durant les mois les plus froids, un procédé de déshydratation pour extraire l’amidon des pommes de terre. Le goût est… particulier, mais la méthode est ingénieuse et on ferait bien d’en apprendre la technique. Pour compléter notre repas andin, nous partons pêcher dans les rivières et lagunes glaciales, riches en truite.
Nous participons aux différentes tâches en fonction de la saison et des besoins : fabrication de matelas en paille qui seront vendus dans les environs, récolte des excréments d’animaux pour le combustible dans les maisons.
La tonte des lamas est une vraie épreuve, un peu musclée, dont le premier challenge est d’immobiliser l’animal. Avec la laine filée, nous pourrons apprendre le tissage et la confection de vêtements chauds très appréciables en montagne.
Les mules mènent le pas, et nous évoluons sur les pierriers et petits sentiers à flanc de montagne, au milieu des lagunes d’altitude aux eaux bleu profond, entourés par les sommets Imilla Apachita, Maria Lloco et Huayna Potosi.
Le dénivelé et l’altitude se font ressentir, le rythme est plus lent. Jaime est notre guide sur cette étape, il ménage notre énergie et notre souffle.
Nous arrivons dans l’après-midi, dans une petite vallée au pied des montagnes et nous passons la soirée chez Doña Rosa, où nous préparons et partageons le dîner.
Temps de marche : 7h. Dénivelé : +650m / -360m. Altitude : 4700m.
Le réveil au petit matin est un moment magique. Nous découvrons notre refuge de la nuit et la vue qu’il nous offre, sous une nouvelle lumière. Il est difficile d’émerger, car en plein hiver andin les températures sont basses. Mais le spectacle, la vue, le silence, le café chaud nous motivent.
Nous passons en milieu de matinée le col Milluni (5 000 mètres), la vallée du même nom s'offre à nous. Les paysages sont lunaires, nous apercevons au fond le refuge de Chacaltaya, cette ancienne station de ski construite sur un ancien glacier aujourd’hui disparu.
Puis, nous contournons le massif du Huayna Potosi, avant de rejoindre la vallée, que nous suivons jusqu'au refuge.
Temps de marche : 5h. Dénivelé : +200m / -300m. Altitude : 4900m.
Vous passez la nuit au Refuge Huayna Potosí.
C’est une journée de préparation avec notre guide de haute montagne (certifié UIAGM, entraîné par des guides de Chamonix). Nous nous familiarisons avec notre matériel, faisons quelques pas en crampons et nous entraînons à l’utilisation du piolet de glace. Nous rejoignons ensuite le Campo las Rocas, point de départ de notre ascension.
Nous passons la nuit au refuge. Ambiance haute montagne, on prépare minutieusement nos affaires, on empile les couches pour se protéger du froid, on mange, mais pas trop, des sucres lents surtout. La pression monte un peu, juste assez pour booster notre adrénaline.
Temps de marche : 2h. Dénivelé : +400m. Altitude : 5160m.
Vous passez la nuit au Refuge Campos Rocas.
Réveil vers 1h du matin, on s’équipe. Comme un rituel, on vérifie et re-vérifie, une couche, deux couches, voire trois couches de vêtements, les bottes, le baudrier, le casque sur la tête, le piolet sur le sac et les crampons dedans. On est partis, éclairés par nos frontales. Prenons un instant pour nous arrêter devant le ciel étoilé.
Nous prenons place dans la cordée, nos partenaires d’aventure avec qui nous partageons silencieusement notre progression vers le sommet. Nous avançons à notre rythme, nous mesurons nos pas, nous nous concentrons sur notre respiration, nous nous laissons porter par nos encordés, au gré de nos pensées.
A l’arrivée au sommet, nous sommes étourdis par l’altitude, l’effort et la vue qui s’offre à nous au lever du soleil. Nous sommes à la croisée des mondes, la chaîne des Andes qui s’étend à perte de vue à l’ouest, la ville illuminée de La Paz au Sud, avec par temps clair le sommet du Sajama en toile de fond, et les prémices de l’Amazonie au nord.
Il ne fait pas chaud, on ne s’attarde pas trop. Notre cordée entame la redescente vers le camp de base, pour un bon repas chaud, une petite sieste, et même une bonne nuit de sommeil.
Temps de marche : 8-9h. Dénivelé : +900m / -1400m. Altitude : 6088m. Niveau : Grade II/AD, Max 50°.
Vous passez la nuit au Refuge Huayna Potosí.
Après un dernier col, nous laissons le Huayna Potosi derrière nous, pour pénétrer dans les Yungas. Nous nous engageons dans une longue descente dans les vallées plongeantes de la Cordillère Royale. L’air s’humidifie, nous retrouvons peu à peu une végétation plus verte, plus dense.
Nous serons accueillis en fin de journée dans le village de Chucura.
Temps de marche : 6h. Dénivelé : +250m / -1250m. Altitude : 3800m.
Au fil de notre descente dans une végétation subtropicale, nous passons par le village du Choro, où nous déjeunons chez Doña Modesta. La vie dans la vallée y est simple et douce, on cultive les terres et on vit de ce qui nous entoure.
Nous rejoignons le village de San Francisco en fin de journée, où nous serons accueillis par une famille de la vallée. Ce soir sera notre dernière soirée avec nos compagnons de route. Demain, mules et muletiers, avec qui nous formions notre communauté de Tolkien à nous, reprendront leur chemin vers leurs montagnes, leurs hauts plateaux andins.
Temps de marche : 7h. Dénivelé : +500m / -1800m. Altitude : 2 600m.
Encore un passage de rivière, une montée du diable, la découverte du village de Sandillani, avant d’arriver à Chairo, où se termine notre traversée.
Temps de marche : 4h. Dénivelé : +200m / -900m. Altitude : 2000m.
Nous rejoignons, en transport, le petit havre de paix qu’est le village de Coroico.
Vous passez la nuit à l'hôtel Sol y Luna.
Nous partons en 4x4 à la rencontre des planteurs de café, qui ont su valoriser leurs terrains et sortir de la production, non vertueuse et intensive, de coca si populaire dans le coin. Nous traversons les champs de café et de coca et échangeons avec les producteurs de Chulumani.
Nous sommes accueillis pas Lucie et Oscar dans leur maison de famille au milieu des orangers.
Au réveil l'atmosphère est paisible, il fait déjà chaud, un verre de jus de citron doux ou de papaye à la main, nous prenons le petit-déjeuner avec vue sur la vallée, et les Andes au loin.
Nous reprenons la route pour remonter vers la Cordillère, les paysages verts s'assèchent pour laisser petit à petit place à l'ambiance minérale de la Cordillère. Nous passons par la vallée de Totora Pampa et passons aux pieds de l'Illimani et du Mururata, imposants glaciers, emblèmes de La Paz.
Puis, se décide la ville de La Paz, ce cratère qui s'étend à perte de vue. Nous la traversons par la zone sud, pour remonter dans l'agitation du centre.
Vous passez la nuit à la Casa del Monticulo.
Votre chauffeur vient vous chercher à votre hôtel et vous amène à l’aéroport.
Chaque idée de séjour est personnalisable selon vos envies