Lesotho, joyau caché de l'Afrique australe

Découvrez la magie du Royaume des montagnes.

Explorez les paysages époustouflants du Lesotho.

Lesotho, un royaume de montagnes et de merveilles naturelles.

Au « Royaume dans le ciel », les nuages semblent tout proches, le ciel sous les étoiles immense. Les couleurs des paysages, la lumière sur les montagnes et la beauté sauvage du pays frappent les visiteurs de passage, qui doivent s'élever sur les hauteurs pour en découvrir les beautés. Le Lesotho, situé à plus de 1 400 mètres d'altitude, est une enclave totale en Afrique du Sud. Sa capitale, Maseru, située sur la frontière avec l'État du Free State, est populeuse et authentique, avec ses marchés anarchiques et colorés – les villageois des montagnes viennent y vendre leur artisanat, leurs fruits et légumes – ses minibus surpeuplés, son ambiance désordonnée et joyeuse. En s'éloignant de Maseru vers le centre, on découvre les premiers sommets du pays, ses paysages de haut pâturages où paissent les brebis, et les petits villages de huttes traditionnelles en terre séchée et toit de chaume accrochés à la montagne. Une fois dans les montagnes derrière votre guide, à pied ou à cheval, vous serez surpris par le monde que vous croiserez : un berger par-ci, des enfants par-là... et surtout saluez-les bien d'un sommaire « dumela » (bonjour !) car la salutation est très importante chez les Sothos.

Découvrez un royaume montagneux fascinant

Bienvenue au cœur de l'Afrique australe, où le paysage dévoile une mosaïque époustouflante de montagnes majestueuses et de vallées luxuriantes. Au Lesotho, la nature est reine, offrant aux aventuriers des panoramas à couper le souffle. Imaginez des plateaux verdoyants surplombés de sommets enneigés, où la sérénité et la beauté sauvage vous enveloppent. Le Lesotho est une terre d'accueil chaleureuse, où les traditions basotho s'expriment à travers leurs vêtements colorés et leurs danses rythmées. Vous serez charmé par les marchés animés de Maseru, où l'artisanat local dévoile toutes ses richesses, notamment les fameuses couvertures en laine. Les amateurs de randonnée trouveront leur bonheur en explorant les sentiers sinueux des montagnes, tandis que les passionnés de culture seront émerveillés par les festivals traditionnels et la musique envoûtante qui résonne dans chaque village. Le Lesotho est une invitation à découvrir un patrimoine vivant et à partager des moments authentiques avec ses habitants. Venez vivre une aventure inoubliable dans ce royaume méconnu, où chaque rencontre laisse une empreinte indélébile dans le cœur des voyageurs.

Géographie et climat du Lesotho

D'une superficie d'un peu plus de 30 000 km², le pays surnommé le « toit de l'Afrique » est totalement enclavé dans les montagnes. Ouvert sur le Free State, la route de Ladybrand à Maseru constitue la principale porte d'entrée du pays. C'est la partie la plus peuplée (car la plus basse), tandis que 80 % du pays n'est qu'une chaîne de montagnes, les Malotis, traversée par seulement deux routes pour les 4x4 bien rodés. Le versant sud du pays est très abrupt, et seulement deux accès sont possibles depuis le Kwazulu-Natal via le Sani Pass et le Qacha's Nek en 4x4 ou à pied suivant des routes vertigineuses. Les paysages alternent entre montagnes aux sommets plats (mesas) et ravins qui fendent la montagne, creusés par les torrents d'eau qui s'y déversent pendant la saison des pluies. Le sol aride et pelé s'érode très vite ; les failles sont impressionnantes, et quelquefois les routes sont détruites par l'avancée de l'eau. Les seuls arbres sont situés en basse altitude ou dans le fond des vallées. Si la montagne la plus haute, le Thabana Ntlenvana, culmine à 3 482 m, le Lesotho compte d'innombrables montagnes, dont les plus spectaculaires sont au sud du pays, comme les cols de Mahlasela Pass (3 222 m), le Sani Pass (2 900 m), le Monteng Pass (2 820 m), le Blue Mountain Pass (2 641 m), God Help Pass (2 318 m), le Bushman's Pass et enfin le Qacha's Nek (1 980 m).

Voyages entre cieux et montagnes

La saison la plus chaude, d'octobre à avril, est aussi synonyme de saison des pluies, ou plutôt d'orages extrêmement violents. Le Lesotho est entouré de régions où il fait extrêmement chaud et humide, créant un différentiel de chaleur énorme. Les paysages sont alors fantastiques, sous la lumière du soleil avant la tempête. Cela peut arriver plusieurs fois par jour sous forme de pluies torrentielles courtes et d'éclairs fendant le ciel, inoubliables. C'est à cette saison que l'on vous conseillera d'y aller, muni d'un K-way, voire d'un poncho et de bonnes chaussures de marche. Il fait assez chaud pour se promener et les journées sont longues. Il faudra prévoir de rester plusieurs jours à chaque endroit, la météo étant capricieuse. Consolation, les nombreuses cascades sont très impressionnantes pendant la saison des pluies. L'autre saison n'est pas très enviable : en hiver, de juin à août, alors qu'il fait un climat tropical dans le Kwazulu-Natal, on peut voir les sommets enneigés au Lesotho. Les températures peuvent descendre jusqu'à -20 °C en altitude. Il neige beaucoup et, les conditions de vie étant rudimentaires, le voyage sera difficile. Si vous partez faire du ski à Afriski près d'Oxbow, le matériel et les vêtements se louent sur place.

Population et mode de vie au Lesotho

On ne trouve pas les Sothos uniquement au Lesotho. On distingue d'abord les Sothos du nord près du parc Kruger dans le Mpumalanga et les Sothos du sud. Parmi eux, certains vivent dans le Qwaqwa, une zone bantoustan définie par le régime d'apartheid à l'est du Lesotho dans le Free State, correspondant à la zone historique d'habitation des Sothos avant l'invasion des Boers. Quelques Européens amoureux des montagnes vivent ici, surtout des Français et des Suisses, ainsi que quelques centaines d'Asiatiques. Le pays, qui compte un peu plus de 2 millions d'habitants, est rural à 75 %. La plupart des villageois sont des bergers vivant de l'élevage. La population est très jeune; près d'un tiers a moins de 15 ans. Environ 90 % des Lesothans sont chrétiens, grâce à l'implantation historique des missionnaires français et suisses : 45 % sont protestants, 25 % évangéliques et 45 % catholiques. Près de 10 % de la population est musulmane, hindouiste ou bouddhiste. Sachez que 85 % des plus de 15 ans savent lire et écrire, l'un des taux les plus élevés en Afrique. Malgré un bon niveau d'enseignement, la population lutte pour avoir accès à des services vitaux tels que la santé ou Internet.

Découverte de la culture du Lesotho

Les bergers sont habillés de façon assez originale : vous serez frappés par leurs couvertures colorées, portées comme une cape, de fabrication locale en laine et mohair. Elles sont reconnaissables de loin dans les montagnes. Ces couvertures bien chaudes et de grande qualité se vendent sur les grands marchés du centre de Maseru. Elles ne sont pas spécialement fabriquées pour les touristes, mais pour les habitants. Populaires également en Afrique du Sud, ce type de couverture a été introduit par les Anglais à des fins commerciales. Au fil du temps, il s'est enraciné dans la culture basotho en tant que vêtement décontracté ou formel. Les bergers portent aussi des chapeaux (makorotlo), des bâtons sothos (molamo) et des bottes, plus pratiques dans la montagne quand il pleut à verse. Les instruments traditionnels de la musique lesothane incluent le Lekolulo, sorte de flûte, le Seolo-tolo, une harpe, joués par les garçons, et l'instrument à cordes Thomo joué par les femmes. Comme dans les régions voisines, tels le Kwazulu-Natal, les chants religieux sont très populaires. Des chants polyphoniques du gospel africain s'écoutent dans les villages à l'église, à la radio, au lodge, bref partout ! Le plus populaire est le famo, un style contemporain inventé par les Sothos combinant accordéon et batterie locale faite avec des bidons d'huile. Le plus connu est le groupe Mosotho Chakela, qui enflamme chaque année le Morija Art & Cultural Festival, le plus important du pays. Dans les shebeens de montagne, on fait la fête jusqu'au matin : famo kwaito, deep house, les jeunes dansent avec leurs tenues traditionnelles sur des musiques d'aujourd'hui.

Un voyage au cœur d'un royaume méconnu

On peut se demander pourquoi un pays enclavé existe au sein de l'Afrique du Sud. Cela n'est pas dû à sa géographie ou ses montagnes presque inhabitables, ni à une population d'esclaves affranchis ou de rebelles. Les Sothos du Sud y vivent depuis le XVe siècle et ont utilisé des alliances stratégiques pour gérer les conflits entre Anglais et Boers au XIXe siècle. Ils ont obtenu leur indépendance en 1968. Les chasseurs-cueilleurs Koisan, ancêtres des Bushmen, ont d'abord peuplé le Lesotho. Les Sothos, initialement installés dans les plaines, ont été chassés par les Zoulous vers les monts Maloti, où ils ont repoussé les Bushmen. Moshoeshoe Ier a uni 23 tribus pour résister aux Zoulous. Les missionnaires français ont aidé les Basothos à obtenir des armes contre les Européens. En 1868, sur conseil des missionnaires, ils demandèrent le protectorat britannique. La vallée de Caledon fut perdue mais cette tactique leur valut l'indépendance en 1966.