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Kazakhstan : une aventure au cœur de l'Asie centrale
Hors des sentiers battus :
D'une manière générale, au Kazakhstan, dès que vous vous serez éloigné de plus de 10 km d'une gare ferroviaire ou routière, vous serez hors des sentiers battus. Le pays, du point de vue touristique, en est à l'état embryonnaire et si des hordes d'hommes d'affaires sillonnent déjà la région pour ses richesses en gaz et en pétrole, d'innombrables trésors touristiques restent difficilement accessibles. Dans la région d'Aktau, de nombreuses forteresses et mosquées souterraines attendent encore leurs archéologues. Dans les monts Altaï, on ne recense guère plus de 200 visiteurs par an, l'essentiel de cette population étant composée de chercheurs ou passionnés d'oiseaux. À cela s'ajoutent les régions longtemps restées interdites comme Semey, en raison des essais nucléaires, Baïkonour pour les lancements de fusées ou Karaganda, pour les goulags. Autant d'escales où vous serez parmi les premiers Occidentaux à poser le pied, ce qui enrichira tout séjour d'un sentiment de découverte unique en son genre. La contrepartie sera de vous armer de patience pour y parvenir : les infrastructures sont balbutiantes et les touristes n'ont que peu d'aide à attendre des agences locales hormis pour ce qui est de la réservation de billets.
Entre traditions nomades et influences russes
Au Kazakhstan, bien que situé en Asie centrale, on ne quitte pas vraiment l'influence russe. Les vastes steppes sont kazakhes, mais les villes conservent un caractère russe. Cette dualité offre l'opportunité unique de naviguer entre deux mondes et cultures. La transition est subtile, avec une forte présence russe au nord et à Almaty, tandis que les Kazakhs dominent la steppe. C'est l'une des raisons pour lesquelles le président Nazarbaev a déplacé la capitale vers le nord.
Parmi les anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale, le Kazakhstan maintient des liens étroits avec Moscou. Le russe demeure une langue officielle aux côtés du kazakh. Les villes, bien qu'ayant retrouvé leur nom d'origine, conservent une influence russe marquée. Certains quartiers rappellent davantage Moscou ou Saint-Pétersbourg que l'image traditionnelle de territoires nomades.
Amoureux de la steppe
Voilà votre paradis sur terre. La steppe couvre 82 % des 2,7 millions de kilomètres carrés du Kazakhstan. Quand on sait que la densité moyenne du pays est de 6 habitants au km², les amateurs de solitude et de vastes espaces infinis n'auront pas de mal à se décider à partir. En train, il est possible de traverser le pays en trois jours sans voir une seule personne par la fenêtre, hors des petits villages étapes.
Pour en profiter pleinement et en faire un petit bout à pied, il vous faudra néanmoins une organisation solide ou l'appui d'une agence locale fiable, car aucune infrastructure touristique ne s'est encore développée dans ce qui constitue la très nette majorité du pays.
Un pays de contrastes et de découvertes
Si l'Asie centrale est la région la plus enclavée au monde et la plus éloignée de toute mer libre, le Kazakhstan, lui, a deux mers sur ses frontières. La mer d'Aral, qu'il partage avec l'Ouzbékistan, tend à renaître de ses cendres. Cependant, même avec les efforts actuels, il faudra de nombreuses années pour qu'elle retrouve le niveau des années 1960, si tant est que cela soit possible un jour. Le tourisme balnéaire dans la région d'Aralsk reste donc improbable. En revanche, la mer Caspienne offre des opportunités. Autour d'Aktau, certaines plages commencent à s'organiser avec hôtels, chaises longues et parasols, particulièrement appréciées en été, quand le thermomètre peut grimper jusqu'à 50 °C.
Vestiges de la Guerre Froide
Les passionnés d'histoire trouveront leur bonheur au Kazakhstan grâce aux nombreux sites à visiter, chacun étant un témoignage unique de la guerre froide et du développement de l'URSS. Le cosmodrome de Baïkonour évoque la course vers les étoiles, le quadrilatère de Semipalatinsk celle aux armements, Aralsk raconte la disparition de la mer d'Aral, et Karaganda abrite des souvenirs des goulags. De nombreuses agences ont compris que les drames ayant frappé ces régions peuvent aujourd'hui constituer un atout touristique majeur. Bien que l'organisation et la sécurité rendent difficile l'accès à des lieux comme Baïkonour ou Kourchatov, ces visites restent possibles et, bien entendu, captivantes.