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Swaziland avec une agence locale !

Le Swaziland est un pays étagé d'ouest en est depuis les hauteurs du Drakensberg au Bas Veld. A l'ouest, le Haut Veld atteint 1 300 m, une région montagneuse et bien arrosée. Un escarpement sépare cette région du Moyen Veld (700 m en moyenne) où les collines s'élèvent sur les plaines et plateaux verdoyants, propices aux activités agricoles. À l'est du pays, à quelques minutes de la frontière mozambicaine, le mont Lebombo peut atteindre 600 m et laisse place aux savanes chaudes et sèches du Bas Veld. Le Komati, l'Umbuluzi et la Grande Usutu, sont les rivières traversant le Swaziland d'ouest en est pour se jeter dans l'océan Indien après avoir traversé le Mozambique. Le climat est assez tempéré dans la région montagneuse du Haut Veld, les précipitation atteignent plus de 1 500 mm/an. La saison des pluies commence en octobre pour se terminer en mars. À l'est du pays dans le Bas Veld, en été, les températures peuvent grimper jusqu'à 40 °C, elles sont plus basses en hiver. L'hiver australe se situe entre juin et août. Nous vous conseillons de vous rendre au Swaziland entre mars et août, le climat y est agréable.

 

La population se compose pour 90 % de Swazis. Par son enclavement naturel, le Swaziland est resté majoritairement rural. Ses habitants élèvent du bétail et cultivent les champs. Ils vivent dans des huttes circulaires. La cuisine, au centre, est la pièce où l’on discute, où l'on prend des décisions et où l'on se réchauffe en hiver. Les femmes s’y tiennent à gauche, les hommes à droite.

De nombreux logements solidaires au sein de communautés existent, donnant l’occasion aux visiteurs de se balader à la rencontre de ses habitants. Malgré la pauvreté, les Swazis respirent la joie de vivre et sont extrêmement aimables. Les villes comme Mbabane, la capitale ou encore Manzini, sont assez petites, colorées et mouvementées. Les marchés sont bondés de fruits délicieux, d'objets d'artisanat et de sculptures en bois. Les Swazis vivent au rythme de leurs traditions tribale. Bien que la plupart soient chrétiens, ils restent très attachés à leurs croyances animistes. Les rituels initiatiques donnent lieu à de grandes cérémonies qui sont organisées en l'honneur du roi comme l'Umhlanga durant laquelle plus de 40 000 jeunes femmes dansent en l'honneur de la fertilité. Chaque année à cette occasion le roi choisit une nouvelle femme comme le veut la tradition polygame, particularité qui fait d'ailleurs couler beaucoup d’encre. Au Swaziland, on est officiellement marié quand on finit de payer la dot. Dans les campagnes, il s’agit d’un certain nombre de vaches que l'on doit à la famille de la mariée. Le samedi est le jour des mariages. Le vendredi soir, la fiancée quitte sa famille pour la profession le samedi.

L'Incwala, rituels destinés aux hommes non mariés dure six jours durant lesquels les jeunes hommes célèbrent les premières récoltes, le renouveau et la purification. Les traditions imprègnent la vie des habitants qui passent au quotidien de la chemise au costume traditionnel. Dans la rue ne soyez pas surpris de voir des passants en habit traditionnel : pagne noué sur une épaule, accompagné, pour les hommes, d'un bâton en pommeau. Il le porte pour les grandes occasions, qu'elles soient professionnelles ou culturelles.

 

Naissance. Peuplée depuis plus de 100 000 ans, cette terre fertile a d’abord été habitée par les Khoisan, dont vous verrez encore les peintures rupestres datant de plus de 25 000 ans avant Jésus-Christ. C'est au début du VIe siècle, à l'époque des grandes migrations bantoues que les premiers Swatis de culture Nguni arrivent dans la région ; d'autres clans s'installèrent dans la contrée comme les Bushmen ou encore les Thsonga. Les Nguni fondèrent la dynastie des Dlamini, et chassèrent peu à peu les Bushmen qui refusaient l'assimilation à leur clan et développèrent principalement une activité agricole et fermière sur le territoire ouest de l'actuel Mozambique, du côté de Maputo. C'est au XVIIIe siècle, face à la pression des Zoulous que le clan, sous l'influence de Nkhosi-Dlamini investit les terres de l'actuel Swaziland méridional (au nord du Kwazulu Natal), c'est ainsi que la première partie du Swaziland voit le jour et que Nkhosi-Dlamini, ayant fait preuve de courage et de pugnacité face au Zoulous, est reconnu en tant que roi Ngwane III. Le royaume du Swaziland vient de naître...
Le protectorat britannique. Durant leur règne, les deux successeurs de Ngwane III, Sobhuza I et Msawti II, ne cessèrent de défendre leur territoire des assauts menés par les Zoulous et ensuite par les Boers (colons hollandais) avec qui ils se sont alliés dans un premier temps pour se protéger des envahisseurs. C'est la raison pour laquelle le Swazi est resté plus longtemps indépendant que ses voisins le Lesotho et le Bechuanaland (actuel Botswana), sous protectorat britannique depuis 1868. Face aux attaques zoulous, Mswati II renforca le royaume du Swaziland en agrandissant le territoire (il acquit les terres plus au nord, l'actuel Hhohhoe). Le roi mena un combat féroce jusqu'à sa mort en 1868 et donna son nom au Swaziland. À la fin du XIXe siècle, cette région attirait de nombreux Européens intéressés par les mines d'or et les terres fertiles (à cette époque, des gisements d'or ont été découverts du côté du Transvaal). Le territoire est vite pris d'assaut par les Boers qui s'approprient les terres avec la complicté du roi Mbandzeni, fils de Mswati II. En 1894, l'État boers indépendant de la république du Transvaal prend le contrôle absolu du Swaziland espérant se rapprocher de débouchés maritimes, mais ce rattachement ne dura pas bien longtemps ! Face à la menace, le royaume fit appel aux Britanniques en 1902, qui de leur côté désiraient détacher le Swaziland du Transvaal afin de maintenir la paix en attendant le rattachement à l'Union sud-africaine, qui d'ailleurs n'eut jamais lieu. Après deux batailles sanglantes, la défaite des Boers est fulgurante et le Swaziland placé sous protectorat britannique pendant plus de 66 ans. Sous l'autorité d'un haut commissaire britannique, une administration indirecte fut mise en place. Elle laissa tout de même le pouvoir au chef traditionnel et à la monarchie durant tout le protectorat.

Copyright Dominique Auzias - Jean Paul Labourdette